ASPECT REGLEMENTAIRE DE LA PECHE

DES SALMONIDES EN FRANCE

 

 

 

            Dans cette partie, il ne sera abordé que les considérations générales de la législation française concernant la pêche de la truite. En effet, il existe en France une réglementation très précise et très détaillée en fonction de chaque département et  c’est pourquoi il conviendra de se renseigner auprès des fédérations départementales avant de  s’adonner au plaisir de la pêche.

            Nous insisterons ici sur la réglementation établie en 1ère catégorie puisque c'est là que la plupart des espèces de salmonidés sont rencontrées.

 

 

PERIODE D'OUVERTURE ET DE FERMETURE

 

            Là aussi, il existe des disparités départementales voire locales car les écosystèmes* ne sont pas les mêmes d’un endroit à l'autre. Ces périodes sont importantes car elles permettent à la truite de se reproduire sans être importunée.

            La période d’ouverture située au mois de mars est très importante car elle permet au poisson de se remettre physiquement de sa reproduction fort épuisante qui a eu lieu aux mois de décembre janvier mais en plus de se revigorer après un hiver en général froid et donc peu nutritif.

            Le période de fermeture se situe elle mi-septembre du fait de la proximité de la reproduction qui peut se faire dans certaine région assez tôt (fin octobre). A noter  qu'avant la fermeture les truites font déjà preuve d'un regain alimentaire important ceci en prévision des joutes reproductives et de l’hiver plus pauvre en nourriture.

 

 

MODE DE PECHE ET APPATS INTERDITS

 

            Les pêches à la main sont prohibées.

 

            Il est interdit d’utiliser comme appâts des poissons déclarés nuisibles pour l'écosystème français (poisson-chat par exemple) tout comme des poissons ayant une taille minimum de capture (truite, sandre,.) ; ceci pour protéger ces espèces qui se raréfient.

 

            Il est également formellement interdit de pêcher avec des œufs de poissons qu'ils soient naturels ou artificiels ; ceci afin de protéger les frayères et les possibles reproductions futures.

 

           

            L'asticot est sujet à une réglementation particulière en 1ère catégorie car l’utilisation qu’il en est fait peut provoquer des captures importantes de truites. En effet, il y a quelques années, il était possible d’amorcer avec des centaines d’asticots ce qui faisait obligatoirement sortir la truite «de son trou». Depuis cet appât a été définitivement interdit dans les eaux de 1ère catégorie sauf exceptions. Ceci est regrettable car utilisé comme simple appât au bout de l’hameçon , l’asticot représente une esche efficace comme la teigne par exemple. A noter que son utilisation est autorisée en 2ème catégorie ce qui permet d’élargir la gamme d’appâts pouvant être utilisés.

 

 

PRISES ET TAILLES DES POISSONS

 

            D'une manière générale la mesure se fait de l’extrémité de la bouche à l'extrémité inférieure ou supérieure de la queue déployée (ou nageoire caudale). Pour la truite, la taille réglementaire est différente d’un département à l’autre, et même d'une rivière à l’autre, du fait des différences de développement staturo-pondéral qu’il existe; ceci étant fonction des rivières riches ou non en nourriture et en calcium. Par exemple un ruisseau de montagne de roche granitique avec une température de l’eau fraîche et donc une nourriture moins importante équivaudra à un développement plus faible des poissons ; alors que dans une rivière de plaine et de terrain calcaire (comme les résurgences) avec une température plus chaude et donc une nourriture plus abondante, les truites connaîtront une croissance plus forte.

            La taille de capture est déterminée par rapport à l’âge que peut avoir la truite. En effet l’âge montre si la truite a pu se reproduire ou non et ce au moins une fois. Cette limitation est très importante car elle peut permettre à la truite de se reproduire au moins une fois dans sa vie et donc d'assurer sa descendance.

 

            Le nombre de prises est lui aussi limité afin de protéger le plus possible le cheptel de truites existant sur un cours d'eau. En France ce nombre est de 10 salmonidés maximum par jour et par pêcheur. Ce nombre étant en voie de diminuer.