AUTRES LIEUX

VAUCLUSE / ALPES / PYRENEES / MASSIF CENTRAL / CORSE

 

La présentation de ces cours d’eau n’est que sommaire. Elle doit vous faire part d’indications que j’ai moi-même observées lors de mes sorties. Je ne présente, en fait, que les ruisseaux réellement prospectés. En aucun cas mes observations n’ont valeur de vérités absolues. Notamment pour la réglementation, il est impératif de se renseigner auprès des fédérations des départements concernés.

VAUCLUSE

La Sorgues                 Truite fario ***     Truite AEC **    Ombre commun ***     Vairon ***       Carte IGN 67

                                                 

              Naissance de la Sorgues à Fontaine de Vaucluse

 

A l’ouest du Luberon, dans le département du Vaucluse, existe une large rivière de 8 à 12 mètres  qui recèle de trésors piscicoles innombrables. La Sorgues, issue de la célèbre fontaine de Vaucluse, coule au sein d’une vallée fort verdoyante et facilement accessible. De nombreuses espèces animales vivent au sein de ce formidable biotope. On peut citer notamment le castor ou le cincle plongeur (passereau des rivières). En ce qui concerne les poissons, il n’est pas rare de toucher des arc en ciel de 5 cm ou des ombres de 10 cm, ce qui prouve la qualité de ce cours d’eau. A noter que la prise d’ombres de plus du kilo est assez fréquente. Ces prises de beaux spécimens résulte du fait que la Sorgues est une rivière riche en calcium puisque ces multiples résurgences émergent d’un massif calcaire. En outre, la Sorgues présente une végétation aquatique très riche abritant notamment de nombreux insectes. Les salmonidés trouvant là une nourriture conséquente. A noter qu’une truite a été retrouvée morte sur la berge ; elle dépassait les 13 kg !!!

                                              

                                  L’ombre d’un ombre d’un kilo                                 La végétation aquatique omniprésente                 La Sorgues comme un torrent

 

La partie la plus intéressante se situe en amont de la localité de L’Isle sur Sorgues. Le pêcheur doit savoir que la réglementation est très stricte avec, notamment, une maille à 25 cm pour la truite et 35 pour l’ombre. Pas plus de 5 salmonidés par jour et par pêcheur. Il ne faut pas, non plus, marcher dans l’eau jusqu’à fin mai afin de ne pas anéantir les frayères des ombres.

            Du fait de sa largeur importante et, surtout, de son courant soutenu, l’utilisation des pantalons de pêche s’avère essentielle et ce quand le réglementation le permet. L’accès à la rivière est facile puisque plusieurs routes la suivent tout le long du parcours.  A noter que de nombreuses réserves émaillent son cours. Se renseigner avec précision sur la réglementation en vigueur.

 

ALPES

HAUTE SAVOIE

Bon Nant                         Truite **           Omble de fontaine *                       Carte IGN  53 et 45

            Nant Rouge                    Truite **                                                                        Carte IGN 53 et 45

                                                         

                                Paysage à proximité des Contamines

 

Cette vallée est située sous le mont Blanc à l’opposé de Chamonix. On y trouve, notamment, la station de St Gervais. Le Bon Nant coule dans une vallée très accessible, le début du parcours se situant en amont de la localité des Contamines-Montjoie. C’est une rivière de 4 à 6 mètres de large à débit soutenu qui alterne passages entre forêts et prairies. Les postes se situant en priorité prés des berges lors des cassures provoquées par quelques rochers ou souches. A prospecter, également, les diverses chaussées qui coupent son cours. La population du Bon Nant est, surtout représentée par les truites farios même si quelques arc en ciel ou saumons de fontaine alevinés persistent çà et là. Ici, la prise de ces poissons très vigoureux, associé à un courant puissant, nécessite de brider les salmonidés de manière assez rapide et ce afin d’éviter des casses du nylon. Privilégiez, donc, des bas de ligne assez conséquents, le 14 centième me semblant adapté. Sur ce parcours très proche des habitations, la pression de pêche est très importante et les salmonidés craintifs. Par contre, quelques kilomètres plus en amont à hauteur de Notre Dame de la Gorge, le Bon Nant s’enfonce dans la haute montagne avec des gorges assez prononcées. Il faut laisser la voiture et marcher prés d’une heure trente pour accéder de nouveau à son lit. Il s’est alors très rétrécit ne faisant que 2 mètres de large  mais propose une diversité de coups très importante. Il alterne les passages torrentueux et les portions plus calmes dans les prés. La pression de pêche étant plus faible, les prises sont plus nombreuses et de meilleure qualité notamment aux appâts naturels avec des mouches ou sauterelles l’été. Voilà qui vaut bien quelques efforts physiques pour accéder à cette altitude de 2000 mètres.

            Plus en aval, à hauteur du Hameau du Lay, le Nant Rouge vient grossir le Bon Nant. C’est un torrent typique des alpes enchaînant cascades sur cascades. Les poissons présents dans ce ruisseau sont, eux aussi, typiques de ce biotope. En majorité peuplé de truites farios, ce torrent offre la possibilité de « toucher » de nombreux poissons, certes de petites tailles, mais dont « les taps » et la défense vous feront penser à de plus gros spécimens. A noter que la prospection du Nant Rouge est vite compliquée du fait qu’il s’encave dans une vallée assez encaissée. Il faut parfois effectuer des détours assez prononcés pour récupérer son cours. Méfiance !

 

            Lacs Jovets      Omble de fontaine *     Omble chevalier **     Truite *               Carte IGN 45 et 53

                                                                       

Malgré des alevinages réguliers, ces deux lacs situés en amont du cours du Bon Nant ont du mal à laisser entrevoir leurs possibilités halieutiques. Serait ce lié à leur altitude élevée et leur pauvreté alimentaire ? Quoi qu’il en soit le déplacement vers ces deux lacs vaut le détour rien que pour les paysages de haute altitude qu’ils proposent. Les alpes françaises s’offrent aux randonneurs de manière impressionnante et majestueuse. Les 2 Jovets ne sont séparés que de 30 minutes de marche environ, mais il faut prés de 4 heures pour arriver au premier et ce depuis Notre Dame de la Gorge. A noter qu’il existe un refuge situé  à 1 heure de marche du premier lac ce qui permet d’envisager une prospection plus fine de ces deux plans d’eau. Les poissons présents sont assez nombreux mais pas faciles à leurrer. Préférez le lever et le coucher de soleil pour envisager de belles prises. A noter que vu l’altitude de ces lacs, les conditions météo et de neige se retrouvent souvent assez tard dans la saison.

 

 PYRENNEES

HAUTE GARONNE

La Neste d’Oô                          Truite fario   **                         Carte IGN  70

                                          

En arrivant aux Granges d’Astau, vous longez sur votre droite la Neste d’Oô depuis de nombreux kilomètres, notamment depuis le village d’Oô. C’est un ruisseau large de 3 à 4 mètres qui alterne des passages asses encaissés et des portions plus calmes dans des prairies forts verdoyantes. Le cheptel de truite y est dense mais de petite taille. Qui plus est, l’accès est très facile puisque la route est très proche jusqu’aux granges et que les rives ne sont que très peu encombrées. Le montage de votre bas de ligne devra être discret ainsi que votre approche si vous souhaitez sauver « le capot ».

 

Le lac d’Oô        Truite fario **  Saumon de fontaine **  Omble chevalier **  Vairon ***         Carte IGN 70

                                                             

Depuis les Granges d’Astau, et après avoir marché prés d’une heure, on arrive au célèbre lac d’Oô. Véritable petite mer situé à 1500 mètres, il se présente comme un rond bleu au beau milieu des sommets environnants. Son accès n’est pas aisé puisque seulement un quart de son périmètre peut constituer des postes de pêche. En effet, aucun chemin ne fait le tour complet du plan d’eau ce qui limite les approches. De plus avec prés de 40 hectares et 70 mètres de profondeur, le lac d’Oô propose un volume d’eau impressionnant et immense ce qui rend la visualisation des postes assez compliquée.

 

            Le lac d’Espingo et de Saoussat            Truite fario **        Vairon**                         Carte IGN 70

                                                                          

                                               Le lac de Saoussat                                                                     Le lac d’Espingo

 

Après 1 heure de marche depuis le lac d’Oô et prés de 500 mètres de dénivelé, vous arrivez au lac d’Espingo et au refuge du même nom. Ce lac est positionné dans un écrin de verdure où vivent chevaux, chèvres et moutons. Profond de prés de 8 mètres, Espingo offre une dimension plus raisonnable et plus appréciable aux pêcheurs que le lac d’Oô. Il permet la localisation des postes éventuels, notamment les diverses arrivées d’eau qui entourent le lac. Ici, les truites sont exclusivement présentes accompagnées de nombreux vairons ce qui doit vous orienter vers cette technique. Ces tributaires qui se jettent dans le lac offrent de réelles possibilités. Très peuplés notamment de petites truites, ils permettent de toucher des poissons autochtones à la couleur de robe très jaune avec des points rouges et noirs extrêmement marqués. L’un de ces ruisseaux constitue, en fait, le lien entre Espingo et Saoussat. Celui-ci possède les mêmes caractéristiques qu’Espingo si ce n’est que la profondeur y est moindre.

            A noter la présence, à une altitude plus élevée, du Val d’Arrouge véritable petit bijou de la pêche en haute montagne. Ce ruisseau large de 2 mètres environ n’est accessible qu’après trois quart d’heure de marche et prés de 400 mètres de dénivelé. Mais quel plaisir de se retrouver seul avec la montagne et …un nombre de poissons impressionnant (truites et ombles de fontaine). A ne pas manquer.

 

Le Ger                             Truite fario **       Vairon *                             Carte IGN  71

Affluent de la Garonne, le Ger garde la physionomie d’une belle rivière rapide, large de 4 à 6 mètres environ. Essentiellement peuplé de truites farios, le Ger connaît une fréquentation importante qui implique des prélèvements importants mais compensés par des alevinages de qualité. Il faut dire que son parcours est très attractif du fait notamment de nombreux pools et gouffres qui émaillent son cours. L’accès à la rivière est aisé puisque la D 5 le longe très souvent et que les abords des rives sont peu encombrés. Les poissons touchés sont d’une belle taille et d’une défense de tout premier ordre. A noter la présence de parcours privés sur la commune de Soueich.

 

Le Job                             Truite fario **      Vairon *                               Carte IGN 71

Possédant les mêmes caractéristiques hydrographiques que le Ger, le Job se distingue cependant par un peuplement en truite plus important mais dont la taille est plus réduite. Il faut aussi préciser qu’en amont d’Izaut de Hôtel, il s’enfonce dans des gorges très encaissées ce qui rend sa pêche assez sportive et surtout très belle du fait de l’environnement proposé. Cous d’eau aux eaux très claires, il nécessite une approche et des bas de ligne très discrets.

 

L’Arbas                           Truite fario *       Vairon **        Goujon **                      Carte IGN 71

Petite rivière (de 2 à 3 mètres de large) issue du massif du même nom, l’Arbas coule entre collines richement boisées des contreforts pyrénéens pour se jeter dans le Salat. D’accès facile, il regorge de nombreuses chaussées qui offrent des postes de tout premier ordre. A noter la présence d’une végétation aquatique dense ce qui signifie une population d’insectes intéressante. Les prises sont d’un niveau acceptable avec la possibilité de tomber sur quelques géniteurs dans les pools assez profonds qui existent.

 

MASSIF CENTRAL

AVEYRON

La Boralde de St Chély             Truite ***            Vairon **                          Carte IGN 58

                                                    

La Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac naît d'une multitude de sources alimentant les ruisseaux d'Aubrac et du Pesquier. Après avoir serpenté dans les hauts pâturages, elle mesure deux à trois mètres de large quand une bonne partie de son eau est captée par une station de pompage. Quelques centaines de mètres après, elle s'enfonce dans des gorges où la forte dénivellation forme une suite de magnifiques cascades appelées cascades des Touzes. Malgré la force des courants, dans chaque gouffre il y a de nombreuses truites. Vers la pisciculture la Boralde s'assagit dans une longue plaine et passe à Saint-Chély-d'Aubrac où le courant devient de plus en plus  vif. Toute cette partie "haute" est facilement abordable en voiture car la route suit le ruisseau à peu de distance.

 Les véritables difficultés commencent environ à cinq cents mètres sous Saint-Chély ; la Boralde plonge dans des gorges abruptes et  étroites, totalement inaccessibles en voiture sur dix kilomètres.  La seule solution est de s'y rendre à pied à travers les bois et les rochers. Juste avant Régaussou, on trouve un chemin de terre praticable par des véhicules peu fragiles conduisant à flanc de colline jusqu'au Mas-del-Rey. A partir des fermes situées sur les montagnes à droite et à gauche, on constate la présence de chemins  d'exploitations forestières et agricoles qu'il n'est pas très prudent de vouloir emprunter en voiture par temps de pluie, sous peine de rester embourbé. De toute façon, on n'arrive à se rapprocher de l'eau qu'à plusieurs centaines de mètres, il n'est  donc pas possible de se garer contre la Boralde. La descente et la remontée s'effectuent toujours à pic avec beaucoup de difficultés.  Une fois en bas, on ne peut pas dire que le parcours soit vraiment dangereux, malgré quelques passages délicat. A deux on se sent plus sécurisé ; le déplacement en vaut la peine.

 Le parcours "bas" se situe entre les deux ponts et mesure deux  kilomètres. La Boralde coule dans les prés en formant une suite de courants continus. Sous l'ancien moulin de la Borie elle se jette dans le Lot.

 Rivière technique, très bien peuplée. Un classique de la pêche en  torrent.

 

CORSE

                                                                         

La corse constitue une destination souvent moins prioritaire par rapport à des pays comme l’Irlande ou le Canada. Cependant, on peut dire vraiment dire qu’elle est une île de beauté …piscicole. En effet, elle recèle du fait de son relief montagneux, de nombreux cours d’eau souvent très isolés et d’une valeur salmonicole de tout premier ordre. A ce titre, elle nécessiterait une prospection de plusieurs semaines afin de pouvoir explorer de manière satisfaisante tous ces trésors halieutiques !!

 

Le Haut  Golo      truite  fario ** *     Truite AEC ***       Saumon de fontaine *              Carte IGN  73

                                                                  

Cette rivière large de 4 à 8 mètres représente le principal fleuve de la Corse. En effet, il prend sa source dans le centre de l’île (au col de Verghio) et se jette dans la méditerranée à hauteur de Bastia. Sa partie inférieur étant assez peu intéressante sur le plan halieutique, nous ne traiterons ici que de la portion en amont de Ponte Leccia. Cette partie propose un parcours accidenté où de nombreux gouffres sont présents. L’accès y est très facile puisque la majeure partie du temps la N 193 suit le cours du Golo. Les prises sont nombreuses et de très bonne qualité. Il n’est pas rare de faire des poissons de plus du kilo dans ces trous profonds de plus de 2 mètres. A noter la présence de truites arc en ciel sauvages ce qui laisse penser à une bonne qualité des eaux.

Dans sa partie plus amont, le Golo présente l’aspect typique d’un torrent de montagne enchaînant cascades sur cascades, notamment lors du somptueux défilé de Scala-di-Santa-Régina. Sa valeur est un peu moindre puisque les poissons sont, certes, conséquents mais de plus petites tailles. Prés des sources, cependant, l’intérêt est tout autre, puisque le Golo offre la possibilité de toucher des macrostigmas, truites symboles de la Corse. En outre, le décor est tout simplement somptueux.

 

La Casaluna                           Truite fario **                   Carte IGN  73

                                                          

            Ce petit ruisseau, de 2 mètres de large environ, vient grossir le Golo quelques kilomètres avant Ponte-Leccia. Il représente une alternative de pêche intéressante puisque sa configuration lui est assez différente. La Casaluna coule rapidement sous une voûte de branchages et d’arbustes assez importante. L’accès n’est donc pas aisé ce qui rend sa prospection très technique. Les prises sont nombreuses et réservent même quelques belles surprises pour un ruisseau de cette taille.

 

La Tartagine                          Truite fario **                    Carte IGN  73

                                                   

Rivière de 2 à 3 mètres de large, la Tartagine est, elle aussi, un affluent du Golo mais elle vient grossir d’abord l’Asco. Elle se situe à l’ouest de Ponte Leccia, non loin d’Olmi capella, et présente un cours assez encaissé. Cela rend sa prospection très sportive et intéressante. L’impression qui se dégage de sa pêche laisse penser que l’on est seul au beau milieu de ce magnifique biotope. Les prises sont nombreuses mais de petites tailles. Ceci est largement compensé par le nombre de touches ainsi que par la vigueur de ces poissons. L’aspect le plus important cependant, est la beauté de ces truites notamment les macrostigmas que l’on trouve assez régulièrement dans ces cours d’eau isolés.

 

La Restonica                       Truite fario ***       omble de fontaine *                         Carte IGN  73

                         

Cette rivière est en fait le prolongement naturel du lac du Mélo et se situe à l’ouest de Corte. Malgré les célèbres gorges, l’accès au lit du ruisseau est assez simple puisque la D623 suit la Restonica jusqu’à la bergerie de Grotelle, point de départ des randonnées vers les lacs. Le parcours le long des rives est tés accidenté avec de nombreux blocs qui obligent à de la mini escalade par endroits. La Restonica présente de multiples cascades et un courant puissant. Les poissons présents le savent très bien et n’hésitent pas à s’en servir. Cela devient d’autant plus périlleux lorsque une belle mouchetée (assez fréquente dans les gorges) se laisse ferrée. Un point important et assez négatif au demeurant : c’est la présence, l’été, de nombreux touristes qui profitent de cet eau fraîche. Privilégiez donc les sorties tôt le matin ou pour le coup du soir.