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Le Céor Truite *** blanc * Goujon ** Vairon ** Carte IGN 58
Le Céor est un important et intéressant affluent du Viaur possédant un remarquable cheptel de truites sauvages de belle taille. Anciennement son parcours comportait vingt et un moulins en activité et, encore de nos jours, malgré une certaine dégradation due au manque d'entretien, ces grands gouffres profonds constituent un lieu privilégié pour l'habitat des géniteurs.
Le cours du Céor possède trois zones distinctes, tout aussi valables pour la pêche :
- La zone des petits ruisseaux : elle se situe en amont de Salmiech. Le Céor y reçoit une foule de rigoles agréables à prospecter à la canne longue, au ver ou aux insectes. Les principales sont le ruisseau des Clauzelles (7 km) et le ruisseau du Lagast (8 km). Meilleure saison vers l'ouverture, tant que la végétation n'a pas bouché la plupart des postes.
- La zone des grands plats et des petits courants se trouve entre Salmiech et le village de Céor. Déjà gros ruisseau de trois à cinq mètres de large, le Céor serpente dans des prés en pente douce en passant par Cassagnes-Bégonhès et se grossit du Glandou (9 km). Les routes permettent de s'approcher tout contre les berges, ou de rejoindre le ruisseau à quelques centaines de mètres. Par endroits la profondeur ne permet plus de pêcher dans l'eau avec des cuissardes. Beaucoup de végétation rasante.
- La zone des gorges s'étend environ sur vingt- cinq kilomètres. Le Céor suit de nombreux méandres très serrés dans un splendide relief rocheux et boisé. Il y a de petits courants, des secteurs torrentueux, de longues coulées, des virages profonds et de grands gouffres calmes. La progression sur les berges ne pose pas de problèmes particuliers et ne présentent aucun danger. Plu sieurs falaises à pic imposent de traverser ou d'escalader le talus, d'où l'utilité des cuissardes ou du pantalon de pêche. Il y a seulement cinq ponts qui franchissent le Céor dans les gorges. Ces points d'accès étant les plus fréquentés, il est préférable de se garer près des fermes sur les hauteurs, et de descendre à la rivière par les chemins forestiers. Après sa jonction avec le Giffou sous Castelpers, le Céor est large et important avant d'arriver à son confluent deux kilomètres plus bas.
Fabuleuses éclosions de mouches de mai.
Le Cérou est un important affluent de l’Aveyron possédant un cheptel de truites intéressant notamment dans sa partie en 1ère catégorie. Cet état de fait est le résultat de la construction du barrage de St Géraud 10 Km en amont de Carmaux. En effet, cet ouvrage (réalisé pour assurer l’irrigation du maïs dans les plaines plus en aval) assure un niveau d’eau constant dans l’année ainsi qu’une température stable (autour de 12°). Avant ce barrage, le Cérou connaissait un étiage très important en été ce qui entraînait son réchauffement et, donc, des conditions peu propices a la vie des salmonidés même s’il en subsistait çà et là. A cette époque, les vairons, goujons, barbeaux et autres chevesnes représentaient la majeure partie des occupants de la rivière.
La portion la plus intéressante, actuellement, se situe en amont de la ville de Carmaux où le Cérou possède un bonne qualité de l’eau. En effet, après la traversé de ce bassin de 20 000 habitants, il reçoit de nombreux rejets industriels et domestiques ce qui altère nettement sa qualité hydrographique et, donc, halieutique. A noter, cependant, les prises assez régulières de belles truites de plus du kilo entre Monestiés et Cordes ce qui tend à dire que son eau est correcte. Celle-ci le sera encore plus lorsque le projet de nouvelle station d’épuration du carmausin sera aboutit.
A sa sortie du barrage de St Géraud, le Cérou large de 4 à 6 mètres serpente dans une vallée assez encaissée et très boisée. Tout le long de son parcours jusqu’à Carmaux, les rives sont encombrées notamment de buis, arbre symbole de cette vallée. Il reçoit lors de sa descente divers petits affluents, de 1 à 2 mètres de large, intéressants à prospecter notamment en début de saison quand leur débit est plus prononcé. A noter que son accès n’est pas aisé puisque seuls trois ponts routiers traversent son cours. Ils constituent, cependant, des points de départ de prospection intéressants.
Le Cérou recèle de divers aspects en matière de coups de pêche : plusieurs chaussées viennent couper son cours, les berges sont souvent creuses et représentent des caches de premier choix, enfin certaines portions plus rocheuses permettent de pratiquer un pêche plus proche de celle des torrents. A noter qu’il existe quelques gouffres laissant penser à la présence de gros spécimens (plus du kilo). Les salmonidés présents sont, surtout, des truites mais du fait d’alevinages il est également possible de toucher quelques ombles de fontaine. A noter que les truites réalisent une fraye naturelle ce qui souligne, s’il en est, la qualité de cette rivière.
Aucune réserve n’est présente sur ce parcours. Seule une portion no-kill est mise en place pour la mouche et le toc. La limite amont se situant sur le pont de la D71 entre Valdériés et Moularés.
Le Cône Truite ** Goujon * Vairon * Carte IGN 58
Après l'arrêt d'exploitation d'une carrière, le joli ruisseau le Cône a retrouvé une valeur piscicole satisfaisante. L'ensablement s'est considérablement résorbé et il y a maintenant moyen de réaliser des pêches intéressantes de truites faisant leur remontée à partir du Giffou.
Le Cône est un ruisseau tout à fait classique, de pente moyenne, dont la largeur oscille entre un mètre cinquante et trois mètre. Son cours se déroule dans une agréable vallée, en majorité bordée de pâturages, avec quelques passages rocheux plus difficiles. Le lit est peu profond et les berges sont bordées continuellement d'arbustes et de buissons. C'est surtout une pêche de virages destinée à faire sortir les truites en embuscade dans les racines ou entre les pierres des murettes.
Les points d'accès en voiture sont peu nombreux : à la Selve, sous les carrières de Gourdan, à Saint-Circq et à la Fabrèguerie. Presque à son confluent, le Cône est grossi par le Conillou (5 km), lui-même alimenté par trois autres rigoles qui, comme toutes celles de secteur, offrent de belles émotions sur un coup d'eau.
Ruisseau praticable tant que la végétation n'est pas trop fournie. Bon à la sauterelle en été.
Le Giffou Truite *** blanc * Barbeau * Goujon * Vairon* Carte IGN 58
Le Giffou est un important affluent du Céor possédant approximativement la même longueur et le même type de parcours. On peut le diviser en deux parties distinctes aux caractéristiques piscicoles différentes :
- La partie " ruisseau " se situe en amont du moulin de Clary, sur la route reliant la Selve à Réquista. Sur dix-huit kilomètres il reçoit une dizaine de rigoles d'inégale valeur dont l'addition des débits offre un bon volume d'eau. Juste au pont de Clary le Giffou est grossi par la Durenque, magnifique ruisseau de quatorze kilomètres de longueur. Cet ensemble de ruisseaux est peuplé de petites truites qu'il vaut mieux pêcher au toc, de préférence par eaux fortes.
- La partie "rivière" débute sous le moulin de Clary où le Giffou mesure déjà quatre à cinq mètres de largeur ; il s'enfonce dans une profonde vallée qu'on ne peut pas qualifier de gorges, car les berges sont souvent bordées de pâturages où, cependant, il est assez difficile de s'approcher en voiture. On retrouve un grand nombre d'anciens moulins dont les chaussées forment de gros gouffres. Sur la carte au 1/50 000' on trouve aisément tous les vieux chemins conduisant aux moulins ; même non goudronnés, certains sont praticables (par des voitures pas trop fragiles...). Sous la Fabrèguerie, où il reçoit le Cône, le Giffou est large (8 à 10 m) et profond ; sa vallée s'élargit tout en demeurant difficilement accessible en voitura II y a bien un chemin de desserte pour une microcentrale, mais ce secteur de rivière étant court-circuité par le canal d'amenée, le peuplement est faible La partie basse, c'est-à-dire en amont de son confluent avec le Céor, est une des plus intéressantes.
La pêche du Giffou peut s'effectuer du bord tout en tenant compte d'une ligne, pratiquement continue, d'arbres, d'arbustes et de buissons rendant les accrochages fréquents et inévitables. Les cuissardes sont souvent insuffisantes pour marcher dans l'eau ; le wader est mieux adapté.
Rivière agréable, intéressante, pour pêcheurs sachant s'éloigner à pied des points de stationnement.
Le Lézert Truite *** blanc * Goujon ** Vairon ** Carte IGN 58
Le Lézert est une superbe rivière au cours sauvage dont la prospection requiert deux qualités principales : une bonne technique et l'aptitude pour la marche à pied.
En effet, sur la presque totalité de son parcours il coule dans des gorges profondes, rocheuses et boisées. Que l'on parte des ponts qui, évidemment, sont les plus fréquentés, ou que l'on descende à travers bois, on est sûr de trouver sur chaque rive un petit sentier facilitant grandement la progression dans un milieu assez hostile. Cela ne signifie pas que le Lézert soit une rivière dangereuse ; il faut être prudent, c'est tout.
La vocation sportive du Lézert commence approximativement sous le moulin de Roumégouse (vers Jouels) ; de là, jusqu'à son confluent avec le Viaur, il est praticable à la canne longue, au lancer ou à la mouche.
Le premier point important se situe au Valadier, entre Naucelle et Sauveterre Le Lézert mesure déjà cinq mètres de large et son débit est intéressant car il est grossi par de nombreux et agréables affluents dont les plus significatifs sont le Vayre (12 km) et le Montrou (7 km). C'est le seul endroit où deux routes goudronnées longent son lit sur deux kilomètres.
Le second point est à la Galie, sur la route de Naucelle à Pradinas. Là, il est rejoint par le Lieux (15 km), et peut se prospecter vers l'amont par Villelongue, ou par l'aval en suivant un chemin de terre conduisant au gros gouffre d'un vieux moulin. Sur un petit kilomètre il coule dans des terrains agricoles avant de s'enfoncer dans les véritables gorges.
C'est maintenant dix kilomètres de semi-torrent coupé seulement par trois ponts, dont un à son ' confluent. Il forme une suite de longs et puissants courants venant se jeter dans des gouffres profonds. Par endroits, d'imposantes falaises bloquent tout passage et, s'il est impossible de traverser avec les cuissardes, il faut sauter l'obstacle en contournant le rocher. A Castelet il reçoit l'Escudelle (10 km) et, trois kilomètres plus bas, le Liort (15 km).
Rivière tardive où il est plus difficile de se rendre sur les bons coins que de pêcher.
Le Lieux du Lézert et le Liort Truite ** blanc * Goujon ** Vairon ** Carte IGN 58
Ils coulent dans des vallées encaissées, difficile- ment accessibles par la route, dans un décor assez sauvage. Les berges sont presque continuellement boisées et, par endroits, bouchées par une voûte de végétation dense. Les ponts et les anciens moulins sont autant de points possibles de stationnement, mais il vaut mieux savoir s'éloigner à pied de ces lieux les plus fréquentés. On peut prendre le village de Pradines comme point de repère car il se situe au centre de ces deux parcours. En amont, le Lionne et le Lieux sont de petits ruisseaux étroits difficiles à prospecter hors des périodes de fortes eaux. L'aval est plus régulier grâce à l'apport des nombreuses rigoles et des sources. Leurs lits sont formés de sable et de graviers avec des passages rocheux. Les nombreuses caches et les virages profonds permettent aux truites de trouver un habitat convenable et une eau bien oxygénée. Il ne faut pas s'attendre à capturer de beaux poissons ; l'ordre de la maille est la mesure courante.
Ruisseaux de pêche au toc ou aux insectes.
La Nauze Truite ** Goujon * Vairon * Carte IGN 58
De sa source jusqu'à Talmont, la Nauze n'est qu'un petit ruisseau formé par la réunion de plusieurs rigoles. Le premier point d'accès valable se situe au pont supportant la route de Manhac au Piboui. De là, et jusqu'à sa jonction avec le Viaur, la Nauze coule dans un ravin étroit qu'il faut obligatoirement atteindre à pied par des chemins anciens en partant des fermes sur les hauteurs.
En suivant les indications des cartes, il est assez difficile de trouver le confluent de la Nauze et du Viaur, alors que cet agréable lieu vient d'être aménagé, avec une route goudronnée reliant Camboulazet à Tayac, un pont, une aire de détente et de parking. Cette jonction porte le joli nom de Versailles. A droite, en remontant vers Camboulazet, on peut prendre un chemin non goudronné, mais carrossable, qui conduit cinq cents mètres plus haut à un pont sur la Nauze. En poursuivant vers le Piboul cinq cents mètres de mauvais chemin, puis cinq cents mètres de route goudronnée, on trouve le Sol. A gauche un chemin mène au moulin de la Nauze où il y a de la place pour garer deux voitures.
Trois beaux affluents rejoignent la Nauze dans les ravins. Ruisseau pour canne longue et lancer ; mouche sur sa partie basse.
Le Viaur Truite *** blanc *** Brochet * Perche * Goujon *** Vairon ** Carte IGN 58
Le Viaur est un superbe cours d'eau dont l'ensemble des caractéristiques sont plus proches du petit ruisseau que de la grande rivière. En effet, la grande majorité de son cours se déroule dans une vallée encaissée, accessible en de nombreux points et peu dangereuse ; il y a beaucoup de chemins agricoles praticables en voiture et la totalité du parcours est longée par des sentiers formés au fil des temps par les pêcheurs. Malgré l'hostilité du relief, le Viaur peut se pêcher sans trop de difficultés à toutes les techniques.
Sans être vraiment torrentueuses, les eaux sont très vives et les coups bien marqués. C'est la rivière de base pour celui qui désire s'initier ou pratiquer la pêche sportive dans des conditions vraiment idéales. Son profil moyen est celui d'une rivière de moyenne montagne formant de nombreux rapides dévalant dans les rochers, de petits courants qui "frisent" avant de se jeter dans des gouffres profonds, et de longues retenues de moulins formant de vastes réserves naturelles idéales pour pratiquer la pêche au coup.